Après les discours, la journée de lundi a été consacrée aux premiers travaux techniques. Une feuille de route est à l’étude. Un comité composé de représentants de Somalie et du Somaliland planche dessus. « Ni les Djiboutiens, ni les Éthiopiens n’y participent. Mais s’il y a blocage, les deux parties peuvent se tourner vers Addis-Abeba et nous », explique Daoud Houmed, porte-parole de la majorité au pouvoir à Djibouti.

On ne connaît pas l’ordre du jour, mais le président du Somaliland a été clair : une paix ne sera possible que si Mogadiscio reconnaît l’indépendance d’Hargeisa. « Cette question ne semble pas avoir d’écho du côté du chef de l’Etat somalien. Mais à terme nous parviendrons certainement à un compromis », confie une source diplomatique.

Les négociations s’annoncent en tout cas, longues et ardues. Pour Rashid Abdi, « après une réunion de haut niveau pour briser la glace, il faudra des mesures de confiance, avant de pouvoir, dans un an, s’attaquer aux problèmes de fond ».

Le chercheur replace aussi ce sommet dans le contexte régional. Pour lui, l’Ethiopie a besoin d’une paix entre ses voisins car Addis-Abeba souhaite utiliser les infrastructures maritimes du Somaliland sans froisser Mogadiscio. Quant à Djibouti, Rashid Abdi pense que l’initiative vise aussi à améliorer ses chances de décrocher un siège au Conseil de Sécurité de l’ONU demain. « Ça n’a rien à voir, rétorque Daoud Houmed, qui estime que Djibouti suit le dossier depuis 20 ans et que ce sommet était prévu de longue date ».

Sébastien Németh, correspondant de RFI à Nairobi

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