Par Cheikh S. NDONG
Sur instruction du ministre de l’Industrie et du Commerce, Serigne Guèye Diop, l’Association de normalisation a organisé des journées de réflexion sur la Politique nationale de la qualité (Pnq) avec pour objectif de tirer le bilan de la mise en œuvre du plan d’action de la politique qui, rappelle le Directeur général de l’Association sénégalaise de normalisation (Asn), El hadj Abdourahmane Ndione, a été adopté en 2017.
Vidéo et images : Mouhamed FICOU
Durant trois jours tous les acteurs de la qualité, du privé, du public et du para- public, les universitaires, les consommateurs, les Ong, la Société civile, ce sont réunis au Cicad de Diamniadio pour évaluer la mise en œuvre de la politique nationale qualité du Sénégal mais également dégager les perspectives d’avenir et essayer de l’aligner aux orientations des autorités de la République du Sénégal.
«Aujourd’hui, ce qu’on peut retenir comme recommandation forte, essentielle, c’est de redonner à la normalisation et la qualité la place qu’elle doit avoir pour un pays, comme le Sénégal, qui aspire à l’industrialisation, au développement et à la prospérité », a soutenu le Dg de l’Association sénégalaise de normalisation (Asn). Pour cela, il a indiqué que l’ancrage institutionnel et le statut même de l’Asn ont été débattus. Les experts ont proposé l’édification d’une loi qui encadre la normalisation et la qualité au Sénégal. Les autorités ont également suggéré la transformation institutionnelle de l’Asn qui devrait se muer en une Agence ou une Haute autorité.
«On verra la meilleure formule avec les autorités avec le ministre notamment mais également trouver les passerelles pour que les normes qui seront élaborées désormais par l’Asn surtout celles qui intéressent la santé et la sécurité, la protection de l’environnement, mais aussi celles qui entrent en droite ligne avec la politique d’industrialisation du Sénégal, soient rendues d’application obligatoire; que les dispositifs de contrôle de leur application soient en place et soient cohérents, pertinents», a fait comprendre le Dg de l’Asn.
Parmi les résultats ou les réalisations phares de la mise en œuvre de la politique de la qualité du Sénégal, réaffirme M. Ndione, l’obtention de l’accréditation de l’Asn comme organisme certificateur de système de management de la qualité notamment Iso 9001. «Aujourd’hui les compétences de l’Asn en matière de certification Iso 9001 sont reconnues au niveau international. Cela veut dire que le Sénégal dispose d’une structure nationale de normalisation qui a les capacités, les compétences de délivrer les certifications du système de management particulièrement Iso 9001», a expliqué le Dg de l’Asn. Pour lui, en phase avec le ministre, cela marque un tournant décisif; «parce que par le passé, on avait vu un des services de la Présidence de la République qui a été certifié par un organisme étranger».
Le Dg de l’Asn pense que cela pose des problèmes de souveraineté. Il croit que le gouvernement ou la gouvernance de S.E.M. Bassirou Diomaye Faye, Président de la République, s’inscrit dans la souveraineté, la discrimination positive en direction des compétences locales sénégalaises. Aujourd’hui, souligne M. Ndione, il n’est plus question que les structures nationales ou des départements ministériels encore moins la présidence de la République du Sénégal fasse appel à des organismes étrangers pour la certification de leur système de management parce que l’Asn a les moyens, la reconnaissance, les compétences pour délivrer ce service de certification Iso 9001.
«Notre crédibilité, nos compétences, la fiabilité de nos programmes de certification dont les principes tournent autour de la confidentialité, l’impartialité et la transparence. Tout ceci avec les critères qui les accompagnent l’Asn les a satisfaits. C’est la raison pour laquelle nous avons obtenu l’accélération Iso 17021 par le système ouest africain d’accréditation pour la certification ISO 9001 par l’Asn», a-t-il ajouté.
