Il est une fois encore blanchi. Lui, c’est le Président la Banque africaine de développement Dr. Akinwunmi Adesina qui est complètement innocenté par une nouvelle commission d’enquête indépendante de haut niveau dirigée par l’ancienne présidente irlandaise Mary Robinson. En effet, en janvier 2020, seize allégations de faute éthique ont été portées contre Adesina par un groupe de lanceurs d’alerte. Les allégations portées contre le banquier ont été examinées par le comité d’éthique du conseil d’administration de la Banque en mars et avaient été qualifiées de «fallacieuses et sans fondement». Les conclusions et décisions du comité d’éthique ont ensuite été confirmées par le bureau suprême du conseil des gouverneurs en mai, qui a innocenté Adesina de tout acte répréhensible.
En réalité, la Commission d’enquête indépendante mise en place par le Conseil des gouverneurs de la Banque, à la suite d’une plainte des États-Unis, pour examiner le processus par lequel deux organes précédents de la Banque – le Comité d’éthique du Conseil et le Bureau du Conseil des gouverneurs – avaient précédemment disculpé Adesina vient confirmer le leadership exemplaire de ce nigérian à la tête de la Bad.
L’éminente Commission d’enquête indépendante composée de trois membres comprend Mary Robinson, ancienne présidente de la République d’Irlande, ancienne Haut-Commissaire des Nations Unies aux droits de l’homme et présidente des Elders, un organe mondial de sages qui travaille dans le domaine du bien-être de par le monde; le juge en chef de la Cour suprême de La Gambie, M. Hassan B. Jallow; et M. Leonard F. McCarthy, ancien directeur des procédures pénales, ancien directeur du Bureau des infractions économiques graves et ancien chef de la Direction des opérations spéciales de l’Afrique du Sud. Il a également été vice-président de l’intégrité de la Banque mondiale pendant neuf ans.
Ainsi le rapport de la commission d’enquête indépendante indique qu’elle «partage l’avis du comité (d’éthique) dans ses conclusions concernant toutes les allégations contre le président et estime qu’elles ont été dûment examinées et rejetées par le comité». Par conséquent, le Groupe d’experts disculpe une fois de plus Adesina et déclare: «Il a examiné les arguments du Président dans le fond et les trouve convaincants et compatibles avec son innocence.»
Il en résulte que les conclusions de la Commission d’enquête indépendante sont décisives et ouvrent désormais la voie aux gouverneurs de la Banque pour réélire Adesina pour un deuxième mandat de cinq ans à la présidence lors des réunions annuelles de la Banque prévues du 25 au 27 août 2020.
Il est important de préciser que Adesina est un technocrate hautement décoré et distingué et un économiste du développement mondialement respecté. Il a reçu le prestigieux World Food Prize en 2017 et le Sunhak Peace Prize en 2019 pour son leadership mondial dans l’agriculture et pour la bonne gouvernance.
Depuis qu’il a pris les rênes de la Banque en 2015, il a introduit plusieurs réformes innovantes dont une stratégie de développement High 5; une restructuration de la banque comprenant la création de bureaux dans plusieurs pays africains pour se rapprocher de ses clients; un Forum sur l’investissement en Afrique qui a attiré 79 milliards de dollars d’intérêts d’investissement dans des projets en Afrique entre 2018 et 2019. Il a également dirigé avec succès une campagne historique d’augmentation générale du capital qui a abouti à une augmentation du capital de l’institution de 93 milliards de dollars à 208 milliards de dollars en octobre 2019 par les actionnaires de la Banque. .
Par ailleurs, en juin et juillet 2020 respectivement, les agences mondiales de notation de crédit Standard et Poors et Fitch Ratings ont toutes deux confirmé la notation «AAA» de la Banque, avec une perspective stable.
Aussi, sous la direction d’Adesina, la Banque africaine de développement a lancé un mécanisme de réponse aux crises de 10 milliards de dollars pour renforcer la capacité des pays africains à faire face aux effets sanitaires et économiques de la COVID-19.
Enfin, il n’est pas superflu de mentionner que plusieurs gouverneurs de la Banque s’exprimant en privé, disent qu’il est maintenant temps de classer les événements récents dans le passé; apporter un soutien sans faille au président de la Banque; et de renforcer les efforts de la Banque sur les problèmes critiques de développement de l’Afrique.