Ce fut l’objet d’un atelier régional présidée par M. Cire LO, Directeur de Cabinet de la Ministre de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants du Sénégal, en présence du Dr Sintiki Tarfa UGBE, Directrice des Affaires Humanitaires, représentant la Commissaire aux Affaires Sociales et Genre de la CEDEAO et du Dr Emily BREARLEY, Economiste, représentant la Banque Mondiale. Cette stratégie a été élaborée avec le soutien technique de la Banque Mondiale et le financement de l’Union européenne dans le cadre du programme ACP – UE « Renforcer les capacités de résilience aux catastrophes en Afrique subsaharienne». Dans les différentes interventions ayant meublé cette cérémonie d’ouverture, l’accent a été mis en particulier sur l’importance de l’implication et de l’intégration de la dimension genre dans les programmes et plans d’action pour renforcer la résilience des populations aux dangers naturels en Afrique de l’Ouest.
L’atelier de Dakar fait suite au constat selon lequel les catastrophes naturelles ne cessent d’augmenter à un rythme alarmant en Afrique de l’Ouest, en raison du degré élevé d’exposition des personnes et des biens économiques aux zones à risques. Une situation aggravée par la capacité insuffisante des gouvernements et des communautés à répondre dans les délais à la multitude de risques dans la région, provoqués principalement par les changements climatiques.
Les effets négatifs des catastrophes sur les économies et les peuples, conjugués à l’escalade sans précédent d’une série de sécheresses, d’inondations et d’autres risques, ont amené la CEDEAO à réviser et à mettre à jour son Plan d’action pour la réduction des risques de catastrophe 2009-2014 avec un nouveau Plan d’action (2015-2030). Parallèlement la Commission de la CEDEAO a également aidé ses États membres à relever ces défis en soutenant l’élaboration de politiques nationales de RRC.
Mais malheureusement, les États membres manquent de capacités adéquates, tant financières que techniques pour investir dans la réduction des risques de catastrophe. De même, l’’intégration et la mise en œuvre de la Réduction des Risques de Catastrophes en Afrique de l’Ouest, en particulier en ce qui concerne l’intégration de la dimension de genre est encore loin des attentes. Or, l’intégration du genre dans les activités de Réduction de Risques de Catastrophes réduit les inégalités. Le genre ne devrait pas seulement inclure les femmes mais aussi les personnes âgées, les jeunes et les personnes handicapées. Ce sont les groupes les plus touchés par les catastrophes, et donc toute décision de réduire les facteurs de risque sous-jacents doit les intégrer à tous les niveaux du processus décisionnel.
C’est pour trouver une solution à cette situation que la Commission de la CEDEAO, par le biais du Département des Affaires Sociales et du Genre, a reçu le soutien de la Banque Mondiale pour élaborer une stratégie régionale et des directives complètes et efficaces pour l’intégration et la considération du genre dans les politiques, plans d’action et programmes de gestion des risques de catastrophe et de climat en Afrique de l’Ouest.
L’atelier de Dakar sera consacré à la validation de ce document de travail, utile pour une meilleure gestion de la réduction des risques de catastrophes dans les Etats membres de la CEDEAO.
Doudou Sidy Malick Ndiaye