Par Cheikh S. NDONG
La Plateforme nationale pêche et aquaculture face aux effets du changement climatique a organisé un atelier de partage des résultats de la 28ème Conférence sur le climat notamment sur les questions liées aux Océans. La restitution s’est tenue le mardi 09 avril 2024 à la salle de conférence de la DEIE- DEEC, sise à la rue Carnot à Dakar.
Le nouveau projet de Gestion des ressources naturelles au Sénégal (SENRM) initié par le Gouvernement du Sénégal et financé par la Banque mondiale, dans son volet Pêche et Aquaculture mis en œuvre par le ministère des Pêches et de l’Economie maritime appuie la Plateforme nationale Pêche/ Aquaculture face aux effets du changement climatique dans la mise en œuvre de sa feuille de route. La restitution des résultats de la Cop 28 et la validation de la feuille de route de la Plateforme nationale Pêche/ Aquaculture et changement climatique s’est tenue en présence de M. Mamadou Diop Thioune, coordonnateur de la Plateforme nationale/ Pêche et Changement climatique, de Gabriel Pierre Ndiaye, chargé de programme au ministère de l’Environnement.
La coordonnatrice du projet SENRM, Mme Guèye Astou Fall Ndoye, a fait savoir que la Pêche et l’aquaculture sont des secteurs prioritaires au niveau de la contribution déterminée nationale qui est notre engagement par rapport à l’accord de pêche. Ce qui demande au pays de réduire les émissions de gaz à effet de serre, de les mettre en œuvre afin de minimiser, d’anticiper sur les événements extrêmes portant sur le changement climatique.
«Nous avons notre Plateforme nationale/ Pêche et Changement climatique qui accompagne département des Pêches dans la mise en œuvre du Plan national d’adaptation des pêches à l’horizon 2035. Et nous sommes dans le volet adaptation et pêche. Nous avons eu à participer à des thématiques portant sur des questions liées océans qui aujourd’hui constituent un défi majeur parce que le 6e rapport a montré le lien entre les océans, la biodiversité et le climat. Il faut bien connaitre les océans en termes de décarbonisation du carbone bleu mais aussi en termes d’adaptation surtout pour les secteurs vulnérables comme la pêche qui contribue beaucoup à la sécurité alimentaire nutritionnelle, aux économies locales et à la création de richesse dans les pays comme le nôtre », a relevé Mme Guèye Astou Fall Ndoye.
A la dernière Cop tenue à Dubaï, a-t-elle rappelé, il y avait une question liée au climat tourné autour de deux thèmes. Le premier thème c’était la pêche et l’aquaculture, la restauration des habitats et le carbone bleu. Ce qui veut dire, poursuit Mme Guèye, qu’on est en train de voir les questions liées aux océans.
Après plusieurs années on est arrivé à un dialogue sur les océans et le changement climatique qui regroupe la communauté scientifique internationale, les décideurs politiques, les partenaires techniques et financiers, les médias, les mouvements citoyens et les associations des jeunes et des femmes pour vraiment échanger les connaissances, les bonnes pratiques d’adaptation pour une pêche durable afin de booster l’économie bleue. Et qui dit économie bleue parle de l’économie maritime en lien avec le climat ; à savoir la pêche, l’aquaculture, les ports, les transports maritimes, l’exploitation du pétrole et de gaz.
Les différents intervenants ont proposé une feuille de route qui vient d’être adoptée. «C’est une feuille de route pour l’année en cours, 2024, pour la Plateforme nationale Pêche et Changement climatique qui est un cadre de concertation qui accompagne le ministère des Pêches et de l’Economie maritime dans la mise en œuvre Plan national d’adaptation/ Pêche et Changement climatique », a souligné la coordonnatrice du projet SENRM.
Les participants à l’atelier de restitution envisagent de faire l’état, le rapport bilan sur les progrès accomplis par le ministère dans la mise en œuvre dudit plan. Ainsi, ils ont lancé le processus d’évaluation d’actualisation la stratégie de mise en œuvre du PNA Pêche à l’horizon 2035. Mais, selon eux, la meilleure stratégie c’était celle de 2016 date de l’adoption du PNA Pêche jusqu’à 2021.
Et de 2024 à 2027, ils vont avoir un nouveau plan d’action qui leur permettra de prendre en charge les nouveaux défis à savoir les pertes et dommages et aussi les nouvelles problématiques avec les déchets marins comme les plastiques. Il s’agira aussi de prendre en charge le transport maritime pour le volet atténuation sur la séquestration du carbone bleue et je suis en termes d’utilisation des énergies fossiles au profit des énergies maritimes renouvelables.