Par Cheikh Seck NDONG
Les droits de l’enfant doivent être au centre des Objectifs de développement durable (Odd). C’est dans ce sens qu’un atelier de renforcement de capacité sur la protection sociale de l’enfant est organisé les 27 et 28 octobre 2021 à Dakar par l’Ong Sightsavers en collaboration avec le CONGAD. Le Groupe de Travail des Organisations de la Société Civile (GTOSC) et différents partenaires s’activent pour l’atteinte des Odd en 2030 dans la prise en charge des enfants.
Vidéo et images: Mouhamed FICOU
«Investir en faveur des enfants est un moyen fondamental d’éliminer la pauvreté et d’améliorer l’équité entre les générations», a relevé la représentante du Programme officer inclusion social et point focal protection de l’enfant au sein de l’Ong Sightsavers. Il s’agit pour Mme Khady Ba d’offrir aux enfants un environnement favorable à la pleine réalisation de leurs droits et au plein épanouissement de leurs compétences afin qu’ils puissent contribuer ensuite au développement de la société.
Lors de l’atelier d’échange et de renforcement de capacité sur la protection sociale de l’enfant, elle a fait état des inégalités, de la précarité et des violences qui subsistent dans l’enfance et l’adolescence. Selon la représentante de Sightsavers, ces dernières continueront d’avoir des conséquences importantes pour les familles, notamment les plus pauvres. Ainsi, dit-elle, un grand nombre d’objectifs de développement durables (Odd) se référent directement aux enfants et renforcent plusieurs instruments internationaux, comme la «Convention internationale relative aux droits de l’enfant» et «la Charte africaine des droits et du bien-être de l’enfant».
En effet, l’agenda 2030 inclut l’objectif de mettre un terme à toutes les formes de violence dont sont victimes les enfants. Les problèmes de maltraitance, de négligence, d’injustice et d’exploitation d’enfants figurent également dans d’autres cibles. L’Odd 3, permet à tous de vivre en bonne santé et promouvoir le bien-être de tous à tout âge joue un rôle néfaste dans l’accentuation de la pauvreté s’il est négligé. «Certes tous les problèmes de santé contribuent à l’accentuation de la pauvreté mais ceux liés à la santé oculaire (vices de réfraction, Trachome, la cécité, etc.) représentent un réel fardeau pour les enfants et leurs familles du fait de leur accessibilité financière, géographique et culturelle», a souligné Mme Ba.
Pour le président de l’ONG Concept, Amadou Dione, membre du Conseil d’administration du CONGAD, il y a eu une analyse multidimensionnelle de la protection de l’enfance. «Cette protection peut être analysée sur trois perspectives plus globales qui permettent de voir les difficultés auxquelles les enfants sont confrontés. Elles sont liées à une politique mondiale qui renforce les disparités entre les pays qui font que les difficultés se renforcent vers la société. L’Etat est en train de faire des efforts importants. Ils ont ratifié beaucoup de conventions, de déclarations. Sur le terrain on voit qu’il y’a beaucoup de familles en difficultés à se prendre en charge eux-mêmes ainsi que leurs enfants. Si vous sortez dans la rue, les enfants y trainent, ils ne sont pas protégés et sont exposés à beaucoup de risques. Tout cela montre qu’il y a un travail à faire », soutient Amadou Dione.
Le Groupe de travail des organisation de la société civile (GTOSC) sis au CONGAD ont composé d’acteurs qui travaillent sur plusieurs thématiques dont la protection de l’enfant. Aujourd’hui, a attesté M. Dione, tout le monde sait que les enfants sont victimes de violence dans l’entourage familiale, mais aussi ils n’ont pas accès à certains services. Il a mis l’accent sur le phénomène des enfants talibés, des enfants qui ne sont pas à l’école alors que les autres y sont. A son avis, il est urgent d’apporter des réponses face aux violences auxquelles sont confrontées les enfants.
Une faible visibilité de ce qu’ils sont en train de faire en matière de documentation et de prise en charge des enfants bien qu’étant plus d’une dizaine d’Ong à travailler dans la protection des enfants. Ainsi, les différentes communications ont porté sur la politique de protection des enfants dont la prise en charge des enfants victimes de violence mais aussi sur l’accès au service de santé.
Au sortir de cet atelier, des fortes recommandations sont attendues, concernant la protection sociale des enfants. Il importe pour les participants, venus de différentes localités du pays, d’aller vers leur synergie de leurs actions.