Air Senegal prend son envol et se positionne parmi les meilleures companies du continent

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 » Pas assez dormi, petits yeux ce matin et visage chiffonné mais à l’heure au comptoir 16 du terminal C de Roissy Charles-de-Gaulle.
Fière d’être une Sénégalaise à l’heure: au moment de l’enregistrement, à 6h00 du matin, il n’y avait devant moi une quinzaine de passagers matinaux, des hommes âgés pour la plupart et des touristes françaises. En rejoignant la salle d’embarquement après les formalités de police et le passage aux contrôles de sécurité, on croise de l’autre côté du couloir vitré les passagers arrivant du Dakar-Paris d’Air Sénégal. Parmi eux, la styliste Adama Paris. Au revoir les vacances chéries. Bonjour Air Sénégal, je vais scruter ton Paris-Dakar vol HC 404.

Il est 8h45, nous sommes toujours en salle d’embarquement 38 A. Il y a des centaines de voyageurs qui patientent. Le vol prévu à l’heure à 9h00 vient d’être retardé pour 9h15. Sinon, tout va bien. Notre Airbus 330 Neo, le bien nommé « Casamance », est là bien au chaud, en train d’être chouchouté pour son vol retour. Fierté.

A peine 5mn après, changement: l’embarquement est annoncé, en priorité pour les familles avec enfant, les passagers en fauteuil roulant et les sièges à partir de la rangée 22. Du coup, c’est la bousculade et l’embouteillage. J’en sors, je suis à une rangée antérieure. Finalement, c’est allé très vite. Bonne et efficace méthode.

Bien sûr, il y a des touristes et des hommes d’affaires européens. Mais l’écrasante majorité des passagers sont des Sénégalais. Il y a le ministre sénégalais de l’Energie, Makhtar Cissé, un patron de très grande entreprise, la Sagam, Abdourahmane Ndiaye, le très grand cancérologue Dr Abdou Aziz Kassé, une très jolie bébé sénégalaise de quelques mois et ses très jeunes parents, et beaucoup des Francenabé.

Bon, l’aller Dakar-Paris s’était super bien passé le 5 décembre 2019, je vous l’avais déjà raconté. Arrivée en plein mouvement de grèves, tous les transports sont bloquées France et impossible de rallier la capitale. A Roissy, tous les hôteliers en ont profité pour augmenter leurs tarifs, même l’hôtel Ibis a triplé ses prix et jusqu’à midi il n’y avait pas de chambre disponible.

Pour le retour Paris-Dakar, j’avoue que j’avais des appréhensions, pensant que le miracle de l’aller resterait un miracle. Et bien, non. Au retour également, Air Sénégal c’est le jackpot et ce n’est pas du pipeau.

Je précise que j’ai payé mon billet de ma poche, que mon message n’est pas rémunéré et que de toute façon je n’accepte jamais de cadeau dans mon travail.

Le personnel navigant commercial (PNC) a rendu ce voyage très agréable, professionnel et satisfaisant. Le chef de cabine Kouna Dieng, les hôtesses Aminata Fall, Mame Bounty Sy, Oumy Fall et le steward Alioune Badara Dieng ont traité les voyageurs avec beaucoup d’empathie et de savoir-faire.

De plus, cette fine équipe est courtoise, bien élevée et très classe, avec beaucoup de tenue, ce qui m’impressionne. Des valeurs sénégalaises qui comptent en ces temps de médiocrité et de vacuité.

Pas de tchip tchip mais pas de laisser-aller non plus. Je ne les connaissais pas avant d’emprunter cette ligne. En tant que cliente, j’ai été agréablement surprise et j’exprime ma satisfaction. J’ai d’ailleurs commencé à les observer, à leur insu, dès qu’ils sont venus embarquer une heure avant les passagers.

Au moment du décollage, une dame a été prise de panique, elle suffoquait et était menacée de tétanie. Comme moi elle souffre de claustrophobie. Et elle a peur de l’altitude qui lui donne le vertige et la terrorise, même si elle prend tout le temps l’avion. Une vraie Peulhe qui n’aime que le plancher des vaches…😂

Aussitôt que la première phase du décollage était bien entamée, le chef de cabine s’est précipitée au secours de la passagère en crise. Nous la regardions sans pouvoir rien faire car il fallait que l’on reste attaché. Chapeau Madame.
Pendant 10 mn, la chef de cabine lui a tenu la main et lui a parlé avec douceur. Admirable.

Car pendant ce moment, l’appareil continuait sa montée et cependant elle n’était pas attachée, elle. Après coup, elle m’a expliqué qu’elle avait bien suivi la procédure car un signal périodique, auquel le passager lambda comme moi ne prête pas attention, l’autorisait à agir à ce moment.

Comme cela n’allait toujours pas, elle a emmené la passagère avec elle dans une autre cabine où elle a pu retrouver son calme. Je me suis levée pour voir ce qu’il en était et au bout d’un moment, je l’ai trouvée dormant tranquillement. J’étais rassurée.

Ça c’était avant que j’apprenne, qu’en outre, elle venait de perdre son père, décédé à Paris et dont la dépouille arrivait le soir par le vol d’Air France. Elle voyageait avec sa mère, son époux et son cousin, un voyage précipité pour enterrer un père qu’elle a veillé quatre mois.
Mais au moment de l’enregistrement, ils ont eu de la retenue ou du soutoura, valeur bien Pulaar, et n’ont rien dit de leur situation particulière, auquel cas elle aurait été suivie en amont et placée à côté des siens qui auraient pu lui donner la main qui apaise les peurs. Elle porte le patronyme Daff et son mari aussi. Dieu Ait l’âme de son défunt papa et l’accueille en Son Paradis, amen.

Cela dit, en classe économique, les fauteuils sont plus confortables, plus propres et plus larges que sur Air France, ma compagnie préférée. Je l’assume. Les appareils sont également neufs et aussi de dernière génération, la comparaison favorise donc Air Sénégal.

Mais il y a aussi les prix qui défient la concurrence, ce qui a pu expliquer certaine période de surbooking relatée dans la presse. Et pour le reste, la nourriture et le wifi à bord, c’est pas mal mais on y reviendra plus amplement car un seul aller-retour ne suffit pas.

A l’arrivée à l’aéroport Blaise Diagne de Diass, le commandant Xavier, de nationalité portugaise comme quelques uns des PNC aussi, a atterri avec la plus grande douceur tout comme il avait piloté avec dextérité malgré quelques turbulences entre le Maroc et la Mauritanie. Bravo à lui aussi pour avoir assuré notre sécurité.

Bref, Air Sénégal moko yoor. On s’y sent bien chez soi, comme à la maison ».
Tubaroa Azul Dmf Fall

1 COMMENTAIRE

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