Par Cheikh Seck NDONG
La direction de l’IADA Academy est intervenue le 6 juin 2023 par une déclaration conjointe avec l’EML- Ligue Européenne des Musulmans, également diffusée par les médias sénégalais, à un moment où il y avait de violentes manifestations en divers endroits du Sénégal qui enregistraient des morts et beaucoup de dégâts.
Dans ce communiqué qui nous ai parvenu, le directeur général de l’IADA, Enrico Gervasoni et ses collaborateurs de la Ligue des musulmans européenne (EML), ont demandé à la fois au pouvoir en place de prendre du recul (c’est-à-dire le renoncement à la candidature à un troisième mandat) et aux opposants de cesser les troubles et la violence. A part ça, ils n’ont rien pu faire d’autre car le « jeu » s’est radicalisé dans toute la zone sahélienne et la sous-région. Et maintenant, en plus des citoyens ou des militaires locaux, le « jeu » est dirigé aussi par d’autres entités, des forces obscures.
«Nous sommes pratiquement revenus à une sorte de « guerre froide » comme avant la chute du mur de Berlin et l’Afrique devient un champ de bataille et un affrontement géopolitique étant donné qu’un des acteurs de la guerre froide veut reconquérir une partie des ex-territoires de l’ex URSS et reprendre l’influence internationale qu’il avait avant la chute de l’empire communiste soviétique en manipulant astucieusement la propagande en sa faveur jouant sur les relations difficiles actuelles entre certains Pays africains francophones et la France». Tout ça n’a rien à voir avec les intérêts primaires et prioritaires des populations africaines.
En tant que «Académie Internationale d’Action Diplomatique» (IADA ou AIAD), le Directeur général et ses collaborateurs disent être libres et indépendants et ils ne s’impliqueront pas dans cette diatribe où seule la force militaire compte plus que la raison et le bon sens. «Nous ne nous prêterons à aucun jeu politique ou militaire d’aucun état également parce que nous ne voyons pas en ce moment des initiatives diplomatiques sérieuses par toute institution ou par l’une des parties au conflit et en aucun cas nous ne traitons des aspects diplomatiques sur lesquels nous ne sommes pas invités à donner notre avis», a souligné M. Enrico Gervasoni.
«Nous intervenons dans un dialogue diplomatique à 360 degrés sans discrimination politique ou sociale, seulement si quelqu’un qui nous demande de l’aide et des conseils démontre qu’il veut la Paix et le Progrès pour son Peuple et non pour son pouvoir personnel ou celui de son parti ou à d’autres fins», a-t-il relevé.
Dans le contexte actuel, ses collaborateurs et lui poursuivent leur «action diplomatique et de coopération avec les peuples, états et religions», prioritairement et directement avec les expressions organisées de la Société Civile, les Associations à l’intérieur du Pays et de la Diaspora, les Institutions démocratiques du territoire et avec tous ceux qui s’engagent à soutenir des projets de développement. Cela, pour le progrès économique et social de la population et du Pays sans s’impliquer dans les conflits entre les partis et les états qui pour la plupart du temps n’ont rien à voir avec le bien-être de la communauté.
Parlant de Société civile, ils entendent les citoyens et leurs familles, les travailleurs, les établissements universitaires, les commerçants et les entrepreneurs, les agriculteurs, les professionnels, les institutions locales responsables de la santé, de l’éducation et de la sécurité du territoire. Bref, à leur avis, chaque acteur du tissu social réel représente la partie vivante et productive à la fois intellectuelle et matérielle du Pays; sans négliger l’importance et l’orientation morale que représentent les communautés religieuses sénégalaises.