Validation technique de la RAC 2021: Les parties prenantes en phase pour une meilleure Politique économique et sociale du Sénégal

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Par Cheikh Seck NDONG

La Revue annuelle conjointe (Rac) s’est tenue, ce vendredi 17 septembre 2021, à Dakar. Elle constitue un processus majeur de dialogue et d’échange entre le Gouvernement du Sénégal et les différentes parties prenantes sur les résultats de la mise en œuvre de la politique économique et sociale déclinée dans le Plan Sénégal émergent (PSE).

Images et Vidéos: Mouhamed FICOU

A cet égard, le ministre de l’Economie du Plan et de la Coopération, Amadou Hott, a indiqué que la Rac tient compte du Plan d’actions prioritaires (Pap) et des engagements internationaux de développement économique et financier du Gouvernement du Sénégal.

L’édition 2021 qui retrace les réalisations enregistrées dans la mise en œuvre du PSE durant l’année 2020, souligne M. Hott, s’inscrit dans un contexte particulier lié à la survenue de la pandémie de Covid-19, qui a impacté plusieurs secteurs d’activités. Il a relevé que le Gouvernement a ainsi ajusté le Plan d’actions prioritaires (Pap 2a 2021-2023), afin de relancer rapidement l’activité économique.

Ainsi, les partenaires au développement du Sénégal encouragent les autorités à faire une évaluation du Programme décennal 2012-2022 de lutte contre les inondations pour orienter des interventions futures. Les bailleurs incitent également à la publication des autres rapports annoncés par les autorités, tels que le rapport de la Cour des comptes et le rapport d’audit des marchés publics par l’Armp. «Il nous apparaît également primordial qu’une évaluation de l’impact du Pres soit menée, au bénéfice des interventions futures», a déclaré Irène Mingasson, à l’atelier de validation technique de la Revue annuelle conjointe 2021.

La Porte-parole des partenaires techniques et financiers, la cheffe de la Délégation de l’Union européenne ajoute: «Nous recommandons de revoir la question foncière du point de vue de l’attractivité des territoires telle que prévue dans le Plan national d’aménagement et de développement des territoires (Pnadt), mais aussi de l’autonomisation des femmes et des jeunes, la question foncière entraînant souvent des conflits au niveau local.»

Les partenaires suggèrent que la jeunesse soit invitée à participer à des évènements phare du pays comme la Rac ou le Conseil présidentiel annoncé sur la réforme de la Pêche artisanale et l’Aquaculture. «Ce Conseil pourra démontrer, amplifier le potentiel de ce secteur pour la création d’emplois, et mettre en lumière les bénéfices, pour la jeunesse notamment, de la réforme de la pêche, indispensable pour en assurer la durabilité», estime Irène Mingasson.

De l’avis des partenaires au développement, la jeunesse étant au cœur des priorités du gouvernement, la Rac devrait se focaliser davantage sur l’éducation de base, la qualité de la formation professionnelle, liée aux besoins du marché de travail, ainsi que l’insertion professionnelle des jeunes, vu que celles-ci constituent un pilier-clé de la relance. Ainsi, pour relever le taux d’achèvement et de réussite dans ces secteurs, ils recommandent de renforcer les programmes dès le primaire, ainsi que les capacités des enseignants.

Aussi, la mise en œuvre de la Stratégie nationale d’autonomisation économique des femmes, notamment en milieu rural, devrait être renforcée d’après elle. A cet effet, les partenaires de l’Etat du Sénégal l’invitent à une présentation des résultats et des impacts de tous les mécanismes de financement et d’autonomisation mis en place.
«Plus généralement nous soulignons l’importance et la pertinence d’une référence systématique au respect des droits humains dans les politiques publiques. Nous appelons à relancer les processus législatifs relatifs aux droits des enfants, notamment l’adoption du Code de l’Enfant», recommandent les partenaires.

Ils appellent également à accentuer les efforts de prévention des violations des droits et des pratiques néfastes contre les femmes et les enfants, mais aussi à traduire les engagements politiques nationaux en matière de protection des enfants et des populations vulnérables, à travers par exemple l’accroissement des investissements pu­blics dans ces domaines.

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