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Hydroxychloroquine : Le Sénégal prend ses responsabilités, face à l’OMS et à la France

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Par Doudou Sidy Malick NDIAYE

Le Sénégal semble avoir choisi l’option du Pr Marseillais Didier Raoult, si l’on en croit le Dr Abdoulaye Bousso qui disait ce mercredi 27 mai 2020, selon l’AFP que « Le traitement avec l’hydroxychloroquine va continuer au Sénégal, l’équipe du professeur Seydi maintient son protocole thérapeutique ». Ce qui n’est pas surprenant si l’on se rappelle cette sortie du Pr Moussa Seydi qui affirmait dans Marianne que « C’est une molécule très connue qui a été utilisée dans le traitement contre le paludisme. En Europe, le paludisme n’est pas un problème de santé publique, alors les gens connaissent moins et se posent davantage de questions. C’est d’ailleurs une réaction normale ». « Les Chinois ont dit ce qu’ils ont vu, les Américains ont dit ce qu’ils ont vu. Les Américains vont se baser sur ce qu’ils ont vu et les Chinois vont se baser sur ce qu’ils ont vu. Moi, aujourd’hui, je me base sur mes résultats préliminaires, qui ne sont pas des résultats définitifs, pour continuer à faire ce que je fais. Mais quelqu’un d’autre peut trouver autre chose. Par exemple en Europe, il y a des pays où on a trouvé que l’hydroxychloroquine ou la chloroquine est dangereuse, et qu’il faut l’arrêter », a-t-il ajouté lors d’un reportage de la chaîne publique du Sénégal, la RTS 1.

Des propos renforcés par les plus hautes autorités de son pays. « En Afrique, on connaît bien la chloroquine à travers sa version Nivaquine que nous avons tous consommée en quantité pendant notre jeunesse, dans les écoles. C’était des moyens de prophylaxie contre le paludisme », a récemment commenté le président Macky Sall, lors d’un entretien avec les médias français France 24 et RFI.

Une étude publiée sur le site de L’IHU Méditerranée Infection affirme qu’ «un diagnostic précoce, un isolement précoce et un traitement précoce avec au moins trois jours d’hydroxychloroquine-Azithromycine (HCQ-AZ), permettent d’obtenir un résultat clinique et une contagiosité nettement meilleurs chez les patients atteints de Covid-19 que les autres traitements». Tout le contraire des conclusions d’une autre étude publiée dans le très réputé magazine scientifique The Lancet, selon laquelle il y avait un taux de mortalité élevé avec l’hydroxychloroquine sur la base de 96 000 dossiers de malades. Une étude qui a entrainé des recommandations de suspension ou de prudence extrême de pays comme la France ou d’organisations internationales comme L’OMS, face au traitement par l’hydroxychloroquine.

Malgré tout l ‘IHU Méditerranée Infection de Marseille du Pr Raoult a décidé de continuer à traiter ses patients avec l’hydroxychloroquine, considéré comme l’un des traitements les adaptés, car appliquée sur la plus grande cohorte au monde, suivie dans un seul et même centre, et il n’y a eu ni troubles du rythme cardiaque, ni morts subites.

En tout cas, le Sénégal est jusqu’ici relativement épargné par la pandémie. Il a déclaré 3 253 cas de contamination et enregistré 38 décès depuis le 2 mars.

 

Qui a raison? Qui a tort? Wait and see. En tout état de cause, ce débat est loin de connaître son épilogue

 

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