Cette visite concernait les réalisations de la composante Sud-Est du PACERSEN gérée par le Bureau technique de la coopération espagnole (AECID). «Les fermes ‘’Naatangué de L’ANIDA avec les coopérations espagnole et italienne suscitent de l’espoir et cadrent bien avec le Plan « Sénégal Emergent», a indiqué le ministre. «Amadou Dramé a fait trois (3) tentatives d’émigration qui ont échoué avec une perte estimée à trois (3) millions de F CFA, sans compter les risques pris entre les déserts libyens et les grillages de Méloula, entre autres», a relevé M. Moussa Baldé. Son département travaille à donner une dynamique forte avec l’ANIDA.
Ainsi, la délégation s’est rendue à Vélingara et Sédhiou en présence du directeur de l’ANIDA, El Hadj MalickSarr. Le Programme vise à améliorer les conditions de vie dans les zones rurales des régions d’intervention pour réduire l’émigration illégale, lutter contre la pauvreté et soutenir la résilience des populations. Cette composante intervient dans les régions de Kolda, Sédhiou et Kédougou où 70% des bénéficiaires du projet sont des jeunes et des femmes et 25% de migrants de retour. La délégation a visité 4 fermes sur 80 au Sud-Est du Sénégal et 300 au niveau national.
L’AECID s’est engagée à installer 123 fermes agricoles modernes constituées de 23 fermes communautaires villageoises ‘’Naatangué’’ de 15 hectares aménagées de réseaux d’irrigation sous pression ainsi que des forages ; de 80 fermes familiales ‘’Naatangué’’ d’un hectare chacune. Ces dernières sont équipées d’infrastructures de production intégrée (maraichage, arboriculture, horticulture, élevage), et utilisent des infrastructures et équipements d’hydraulique villageoise. Ces fermes comprennent un habitat, 2 fermes individuelles familiales ‘’Waar-wi’’ regroupées par 10 afin de promouvoir une utilisation plus efficace des ressources.
La maitrise des ressources en eau offre des possibilités d’aménagement d’exploitations agricoles favorisant à la fois la baisse de l’insécurité alimentaire et l’émergence d’opportunités économiques et d’auto-emploi pour les jeunes et les femmes. Le projet a permis une réelle augmentation des revenus des bénéficiaires avec en moyenne un revenu annuel de 7 000 000 F CFA par producteur. Grâce à l’engagement de 100 promoteurs individuels des fermes familiales et des 685 bénéficiaires directs de fermes villageoises.
Aussi, plus de 150 migrants de retour seront appelés à travailler dans les fermes. Ce qui leur offre ainsi de nouvelles perspectives d’intégration et de réussite dans leur propre pays (litteralement ‘’tekki fii’’, en wolof) . Bientôt le projet agri-jeunes va renforcer cette dynamique pour un montant de 80 milliards de FCFA avec au moins 300 fermes d’ici 2025 afin d’engendrer la vraie transformation en milieu rural.
Par Cheikh Seck NDONG