Par Ch. Seck NDONG
Le lancement du Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA) numéro 1 axé s’est tenu, ce mardi 25 mai 2021, à Dakar. Un moment fort pour les dirigeants de différentes institutions qui ont insisté sur la souveraineté économique, monétaire, culturel et politique, dans une démarche où on souligne que l’Afrique ne peut être souveraine que si elle est unie avec le panafricanisme mis en exergue.
Ce rapport détermine les politiques des différents pays africains et donne des orientations et des indications sur “les vraies priorités” dans le sens de leur souveraineté et de leur autonomie. L’Afrique doit être repositionnée dans la production d’un savoir autonome et souverain, afin qu’elle puisse opérer des “ruptures fondamentales” dans l’élaboration de politiques publiques, indique le Rapport alternatif sur l’Afrique (RASA), une nouvelle initiative regroupant des experts d’institutions africaines et internationales de renom. “Il très important pour nous, d’avoir un rapport par l’Afrique et pour l’Afrique. Celui-là a été élaboré sous le prisme de la souveraineté”, a déclaré Dr Cheikh Guèye, secrétaire permanent du RASA.
Intervenant lors du lancement du rapport numéro 1 axé sur “Les souverainetés des sociétés africaines face à la mondialisation”, Dr. Guèye a insisté sur “la souveraineté économique, monétaire, culturel et politique notamment dans une démarche où on souligne que l’Afrique ne peut être souveraine que si elle est unie” et le panafricanisme “mis en exergue”.
Ce rapport “veut également doter les pays africains d’indicateurs nouveaux différents de ce que l’on avait élaboré au niveau international notamment le Produit intérieur brut (PIB), pour mieux mesurer ce qui est important pour les Africains”, a indiqué Dr. Guèye. Il ajoute : “Le rapport veut se positionner sur des questions de ce type et cherche à véritablement influencer les politiques au niveau national et continental”.
Aussi a-t-il invité les populations africaines à s’approprier les idées développés par les experts en question pour que les décideurs s’en inspirent “pour des basculements et des ruptures fondamentales” dans l’élaboration des politiques publiques, ce qui devrait conduire à “prendre comme une opportunité, les crises connues, révélatrices des insuffisances que de nos pays vivent en termes de souveraineté”.
Cette perspective devrait permettre de “reconstruire une vison africaine, propre, en vue d’élaborer, de manière décomplexée, des programmes et projets, plus conformes aux intérêts des Africains”, a ajouté Dr Cheikh Guèye. Le secrétaire permanent du RASA a assuré que ce rapport sera vulgarisé partout en Afrique, auprès des jeunes, des réseaux sociaux, des institutions nationales régionales et internationales. “Que tout le monde s’approprie les idées développées dans ce rapport et que nos propositions et recommandations que nous avons faites, soient prises en compte par les décideurs. C’est cet objectif que nous nous faisons à la suite de ce lancement”, a lancé Dr Guèye.
Le RASA regroupe plusieurs institutions africaines et internationales telles que Enda Tiers Monde, Forum du Tiers Monde, le CODESRIA, l’Institut international pour la démocratie et l’assistance électorale (IDEA), l’AFARD, l’Institut des futurs africains (IFA). Il y a aussi la Fondation Rosa Luxembourg, LEGS AFRICA, l’Alliance pour la Refondation de la Gouvernance en Afrique (ARGA), le Think Tank (WATHI), entre autres.
Images et Vidéos : Mohamed FICOU