Ahmed Baye Darou, commerçant de manioc; en exemple pour les jeunes de sa génération

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Par Cheikh Seck NDONG

Le jeune commerçant détaillant de manioc s’est exprimé aisément en répondant aux questions de notre reporter. Une équipe de notre organe, Afrikbreakingnews.com, a effectué un reportage le dimanche 13 mai 2022 au niveau des marchés de Thiaroye Gare et Sandica de Pikine.

Vidéo et images: Mouhamed FICOU

Entretien avec un jeune commerçant de manioc…

Présentez- vous ?

Je m’appelle Ahmed Baye Darou.

D’où provient le manioc que tu es en train de vendre ?

Ce manioc vient du Walo. Ce sont les coxeurs qui nous livrent la marchandise. Le prix n’est pas fixe. Dès fois le sac peut couter 25 000 F ou 30 000 F Cfa. Parfois le prix descend jusqu’à 18 000 F Cfa. Et nous le vendons en tas de 500 F, 1000 F ou 2000 F Cfa.

Est-ce cette période favorable à votre travail ?

En cette période le prix est abordable ; ni trop cher, ni trop bas. Il y en a des commerçants qui vendent le prix 350 F, 400 F  ou 500 F Cfa ; ça varie suivant le marché où l’on se trouve.

En tant que jeune commerçant, penses-tu pouvoir exporter le manioc d’ici les années à venir ?

Ma préoccupation majeure aujourd’hui c’est d’avoir une place fixe ; car c’est difficile de vendre sur le trottoir. Des fois, quand une voiture vient on est obligé de détruire les tas de manioc pour s’écarter un peu et si un client arrive en ce moment on ne sera pas comment vendre. Parfois, un véhicule arrive brusquement et passe tout bonnement sur les tas et s’en va sous prétexte que nous occupons la voie publique… Ainsi, nous souhaitons avoir un lieu qui nous sera réservé.

Où se trouvent ceux qui livrent le manioc ?

Ils sont au sein du parc. Ce sont des coxeurs qui livrent la marchande des fois. Mais ça le manioc manque, il faut se munir d’argent pour acheter afin de vendre.

Avez-vous de l’espoir quant au rayonnement de votre activité ?

Oui, j’y crois fermement car je suis tailleur de formation et, en ce moment j’ai préféré me lancer dans cette activité en fondant beaucoup d’espoir sur mon avenir dans cette activité rentable en des moments.

Quel message souhaitez-vous lancer aux autorités sénégalaises ?

D’abord, je voudrais lancer un appel à mes frères jeunes de se battre pour gagner leur vie; car tout se gagne au bout de l’effort. Cette activité saine peut me permettre de descendre avec 5 000 F. Je peux garder les 2 000 F Cfa, s’alimenter avec 2000 F la journée et le reste à la maman. C’est ce que je conseille à mes frères du même âge environ. Il faut se battre pour réussir dans la vie.

Ensuite, je demande aux autorités d’aider les jeunes qui veulent réussir en leur facilitant les conditions de travail… Dès fois, je quitte la maison à 4 heures du matin pour venir au marché de Thiaroye Gare et essayer de gagner ma vie.

 

 

 

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