Le président du Soudan du Sud, Salva Kiir, assiste à l’intronisation de ses cinq vice-présidents dont le premier d’entre eux, Riek Machar, le 22 février 2020 à Juba, la capitale. Cela met fin à plus de six années de guerre civile et entre en droite ligne avec l’accord de paix signé par les deux parties en 2018. Cet événement longtemps considéré comme irréalisable a été rendu possible par des compromis qui ont par ailleurs permis d’introniser également comme Vice-présidente, Rebecca Garang, la veuve de John Garang, le leader historique de la lutte des Sud-Soudanais contre le régime de Khartoum, décédé en 2005
« Nous devons tous saisir ce moment pour insuffler une nouvelle vie à notre pays à travers la paix, la réconciliation et le pardon. J’ai pardonné à mon frère Riek Machar, et je demande aussi son pardon. J’invite tous les peuples du Soudan du Sud à se pardonner les uns les autres, en particulier les communautés Nuer et Dinka » a déclaré le président Salva Kiir. En réaction à cet élan de réconciliation, Riek Machar l’a assuré: « Nous allons travailler collectivement pour mettre un terme à vos souffrances. »
Une issue heureuse dont se félicite L’Autorité intergouvernementale pour le développement (IGAD) en Afrique de l’Est créée en 1996 pour remplacer l’Autorité intergouvernementale sur la sécheresse et le développement (IGAD) de 1986. Sans un communiqué, elle recommande aux différentes parties de renforcer et sauvegarder cette «culture politique naissante de dialogue, de tolérance et de compromis, seule manière d’atteindre une paix durable au Soudan du Sud ».
L’espoir et permis et doit être encouragé et soutenu selon Asara Bullen Panchol, Miss Terre Soudan du Sud 2019, qui pense que « cette fois-ci, il y a plus d’espoir, et nous les jeunes et les femmes, nous voulons une représentation correcte dans le gouvernement, que celui-ci comporte de nouvelles têtes, avec des ministres passionnés, responsables, capables et transparents » .
Les différentes parties se sont entendues pour mettre en œuvre de réformes concernant la gestion des revenus pétroliers et la transparence de leur utilisation, ainsi que des mesures économiques visant à créer des opportunités pour non seulement les 235 802 Sud-Soudanais de retour au pays (Source : ONU) mais également pour ceux qui vont rentrer. C’est dans ce cadre qu’un fonds pour la reconstruction du pays est prévu.