En dépit des effets pervers de la COVID-19, avec la baisse du cours mondial du coton, le Bénin maintient ses prix aux producteurs à leur niveau de la campagne précédente.
En effet, craignant les effets de la pandémie de la COVID-19 sur leur filière à l’instar d’une tendance constatée dans le reste de la région, où la plupart des pays producteurs ont baissé le prix d’achat du coton graine, les membres de l’AIC ont sollicité l’appui des autorités béninoises pour un maintien des prix aux producteurs à son niveau de la campagne écoulée , à défaut de l’augmenter.
Leur voeu a été exaucé, le prix d’achat des intrants seront maintenus à leur niveau de la campagne précédente alors qu’ils auraient dû augmenter. Par cette mesure, le Bénin donne ainsi une leçon à tous les autres pays qui ont suivi la tendance inverse: le Burkina Faso est passé de 265 à 240 FCFA, le Mali et 275 à 200 FCFA et le Togo de 265 à 225 FCA.
Au micro de nos confrères du Potentiel du Bénin, M. Gaston Dossouhoui, ministre béninois de l’Agriculture explique la mesure en plus de détail.
« D’abord, le coton se produit en utilisant beaucoup d’intrants. La semence, d’abord, les engrais et des pesticides. La conjoncture cette année est particulière parce que les producteurs des intrants ont augmenté leurs coûts. Les difficultés de transport liées au coronavirus n’ont pas arrangé les choses. Heureusement que des bateaux étaient déjà arrivés à Cotonou avant la pandémie. On a eu cette chance nous. Mais peu après, les coûts ont flambé, même à l’intérieur, avec l’impact de la COVID-19 sur les facteurs de production et les services , notamment sur le carburant et le fret. Mais pour soutenir les planteurs et notre position dans la sous-région, nous avons accepté de consentir cet effort. Nous étions premier l’année dernière avec 714.000 tonnes et cette année encore ».
Les prix des insecticides restent à 3.500 FCFA le demi-litre, les herbicides entre 5.000 FCFA et 7.000 f le litre, selon les variétés, .le coton graine est acheté au producteur à 265 f le kilogramme.
