(commune de Nguékokh, zone de la Petite Côte)
Extraits du rapport du stage d’Anne-Marie Potel, Etudiante en maîtrise de
sciences naturelles, effectué à Nguekokh, en août et septembre 2002.
Repris dans la banque PRELUDE : Réf : HP 11
I. Définition et situation
En Afrique, la flore est une ressource abondante, diversifiée et précieuse, de
plantes médicinales.
Dans les forêts tropicales humides africaines, 30 000 espèces végétales ont
été recensées et seraient utilisées à des fins thérapeutiques par la population
indigène, souvent sans précautions particulières (Sofowora, 1996).
Environ 75% des habitants n’ont recours qu’à la médecine traditionnelle
(Pousset, 1989).
Les forêts étant de plus en plus menacées, il serait impératif de préserver les
espèces médicinales en développant par exemple, leur culture et ainsi garantir
un approvisionnement durable et régulier.
Au Sénégal, on peut trouver les parties végétales utilisables dans les
pharmacopées, chez les herboristes, étalant souvent leur marchandise dans
les rues, ou encore dans la brousse.
Les plantes médicinales sont utilisées entières ou en partie (feuille, tige,
racine, écorce, fruit,…) dans des préparations galéniques. Ces préparations
sont de plusieurs sortes :
– Les décoctions : on place le matériel végétal dans de l’eau froide que l’on
porte à ébullition et que l’on maintient en cet état environ 15 mn ou plus. On
laisse ensuite reposer et on filtre après environ 15 mn pour récupérer le jus.
– Les infusions : on verse de l’eau bouillante sur une quantité donnée de
matière végétale puis on laisse reposer la mixture pendant environ 15 mn. Par
contre, il est recommandé de préparer en infusion froide, les plantes contenant
des composés volatiles.
– Les macérations : on place le matériel végétale et le liquide d ‘extraction
dans un récipient fermé, on laisse le tout reposé pendant 7 jours en secouant
de temps en temps. Ensuite, on filtre le contenu te on presse le marc. On
mélange les deux extraits liquides. On peut clarifier la préparation par des
décantations ou des filtrations.
Pour obtenir une action optimale de la plante, il faut considérer plusieurs
critères :
– la saison, car le composant actif des plantes peut varier en quantité et en
qualité d’une saison à l’autre. Cette variation est plus ou moins marquée selon
les plantes.
– l’âge de la plante au moment de la cueillette. Il détermine la quantité total de
composants actifs et aussi la quantité relative de chaque composant.
– l’heure de cueillette. La teneur du composant peut varier dans l’espace de
24h, dû à l’interconversion de composés (Trease et Evans ,1989).
– la partie morphologique de la plante récoltée. Pour un rendement optimal,
les feuilles doivent être récoltées au moment où les fleurs commencent à
s’ouvrir ; le fleurs doivent être cueillies juste avant qu’elles ne soient
complètement ouvertes ; les organes souterrains (tels que racine, rhizomes)
devraient être cueillis lorsque les parties aériennes commencent à se faner ou
à mourir ; l’écorce plutôt pendant ou après la saison des pluies car elle se
laisse facilement peler de l’arbre ; pour la gomme et les exsudats, il est
préférable de les prélever en saison sèche.
Il faut à la suite de la cueillette éliminer les parties non désirées et les parties
abîmées afin de ne pas contaminer ou baisser la qualité des extraits ( feuilles
décolorées, malades, attaquées).
Ensuite, il est conseillé de sécher les parties de la plantes minces (fleurs,
feuilles) à 20-40°C et les parties telles que racines, écorce, etc., nécessitent
30-65°C.
Enfin, le temps de stockage devrait être le minimum possible pour éviter les
moisissures et parasites mais d’autres plantes sont préférablement gardées
car cela améliore la qualité des substances actives

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