La Commission de la Communauté économique des États de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), en collaboration avec l’Organisation ouest-africaine de la santé (OOAS), a convoqué, le lundi 6 décembre 2021, une réunion virtuelle des ministres sectoriels dans le cadre de la réouverture imminente des frontières terrestres dans l’espace CEDEAO. C’est l’une des décisions prises lors du 59e Sommet de l’Autorité des chefs d’État et de gouvernement de la CEDEAO.

Au-delà de l’impact sur le produit intérieur brut (PIB), la pandémie actuelle de COVID-19 a entraîné des perturbations de la demande et de l’offre ainsi que des investissements dans des secteurs économiques clés. En effet, les secteurs tertiaire (services) et primaire (agriculture) ont connu un déclin considérable en raison des restrictions sur les voyages et les déplacements dues à la fermeture des frontières, perturbant les chaînes d’approvisionnement et l’accès aux marchés pour les petites et moyennes entreprises.

Outre la fermeture des frontières en raison de la pandémie COVID 19, les États membres confrontés à une crise sécuritaire ont également renforcé les points de contrôle de sécurité à l’intérieur et aux frontières de leurs pays respectifs. La conséquence sur l’économie a été une baisse cumulée de 6,7% du PIB des pays de la CEDEAO entre 2020 et 2021 (soit environ 50 milliards de dollars US).

Dans son discours d’ouverture, le Commissaire de la CEDEAO au commerce, à la douane et à la libre circulation, M. Tei KONZI, a salué la participation massive des ministres et experts des pays membres de l’organisation régionale. « Elle témoigne de votre souci de la mobilité de nos concitoyens et de leurs biens, ainsi que de la relance économique de notre région » a-t-il opiné.

L’épidémie de COVID-19 en 2020 en Afrique de l’Ouest a eu un impact négatif sur le volume des échanges et la mobilité des personnes. La fermeture précipitée des frontières pour faire face à la pandémie a suspendu la mise en œuvre des textes d’intégration communautaire sur la libre circulation des personnes et des biens, a souligné le commissaire Konzi, ajoutant que la réouverture des frontières pour la relance économique est désormais une question fondamentale.

Au cours des travaux, co-présidés par Mme Clarisse Mérindol Ouoba, ministre déléguée aux Affaires étrangères, chargée de l’Intégration africaine et des Burkinabés de l’étranger, les ministres sectoriels ont partagé les défis et les leçons tirées des deux années de fermeture des frontières pour gérer la pandémie de COVID-19 en Afrique de l’Ouest. L’échange avait pour but de tracer les grandes lignes de la réouverture imminente des frontières.

Les ministres ont ensuite évalué les priorités régionales pertinentes, les options techniques et les mesures d’accompagnement pour la réouverture des frontières qui intègrent la sécurité des vies humaines. Ils ont ensuite adopté (i) le projet de procédure standard pour la continuité des opérations frontalières en cas d’incident, et (ii) les procédures de coopération et de synergie à différents niveaux.

A l’issue de leurs délibérations, les ministres ont recommandé une mise en œuvre effective par les Etats membres des directives harmonisées de la CEDEAO contre le COVID-19, la reconnaissance mutuelle des tests PCR aux frontières et l’harmonisation de leur durée de validité. Ils ont également proposé le 1er janvier 2022 pour la réouverture des frontières.

Le rapport et les recommandations de la réunion seront présentés au Conseil des ministres de la CEDEAO, prévu les 9 et 10 décembre à Abuja, puis soumis aux chefs d’État et de gouvernement pour adoption.

Il est à noter que plus de cinquante participants étaient inscrits à la réunion, dont les ministres sectoriels de la CEDEAO en charge des ministères de l’Intérieur, de la Santé, des Finances, du Commerce et des Transports, ainsi que leurs experts. Parmi les participants figuraient également les directeurs de la Commission de la CEDEAO en charge de la libre circulation, M. Albert Siaw Boateng, du commerce, M. Kolawole Sofola, du secteur privé, M. Tony Luka et des experts du département des infrastructures, des délégués de la représentation permanente des Etats membres auprès de la CEDEAO et des bureaux nationaux de la CEDEAO dans les Etats membres, ainsi que des partenaires.

 

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