Par Cheikh Seck NDONG

Dans le cadre de la mise en œuvre du programme de résilience et de relance de la micro entreprise, des petites et moyennes entreprises (P2R), l’Organisation des nations unies pour le développement industriel (ONUDI) a organisé un atelier jeudi sur l’économie circulaire et la gestion des déchets en entreprise. L’atelier a réuni les entreprises des portefeuilles du P2R, du BMN, et de l’ADEPME, les structures d’appui aux entreprises, les structures gouvernementales (ministère du Commerce, de la Consommation et des PME, ministère de l’Industrie et des PMI, ministère du Développement Durable, le secteur privé, les bailleurs de fonds et l’ONUDI.

Vidéos et images: Mouhamed FICOU

L’économie circulaire consiste à produire des biens et des services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets. Il s’agit de passer d’une société du tout jetable à un modèle économique plus circulaire. L’analyse approfondie de ces besoins des bénéficiaires a permis aussi de retenir des thématiques très importantes et transversales qui intéressent les Petites et Moyennes Entreprises.

La cérémonie d’ouverture a été présidée par le Directeur des Pme, Ababacar Sadikh Ndiaye. Le représentant le ministre du Commerce, de la Consommation et des PME, campant le contexte, a souligné que l’environnement subit  des transformations tant quantitatives que qualitatives qui affectent les ressources naturelles utilisées, affaiblissement de la biodiversité, érosion des sols arables, épuisement probable de certaines ressources minières ou combustibles, raréfaction de l’eau douce, etc.

Financé par l’Union européenne et mis en œuvre par l’Organisation des Nations unies pour le développement industriel, le P2R a été ‘’élaboré pour contribuer à la riposte économique et sociale contre la pandémie du Covid-19, apparue en mars 2020’’. Le P2R fait partie du volet national du Programme d’appui à la compétitivité en Afrique de l’Ouest (PACAO) pour le Sénégal, l’objectif étant de prendre en compte les difficultés rencontrées par les PME.

Le coordonnateur du Programme de résilience et de relance des micros entreprises, des petites et moyennes entreprises (P2R) a soutenu que, même pris en compte dans le politiques nationales et internationales, les entreprises n’ont pas encore de réponses satisfaisantes malgré les multiples mesures prises  et autres actions correctives déroulées. Ousmane Sy a aussi rappelé que les changements climatiques sont aussi causés par l’accumulation de mauvaises pratiques de tous les jours.

La déforestation, l’incinération non contrôlée d’objets, les fumées de nos véhicules, la surpêche, l’utilisation des sacs plastiques, le braconnage, ont tous à part inégale, des effets destructeurs sur notre atmosphère. Pour M. Sy, il urge de trouver des solutions immédiates et appropriées. C’est dans une approche plus globale et efficace que le concept ‘’Economie circulaire’’ est maintenant de plus en plus utilisé pour développer des synergies entre différents acteurs d’un processus de production ou de transformation d’un produit en se souciant à chaque étape de la réduction des déchets.

Rappelant que le Sénégal s’est doté d’une loi N°13/202 portant Code de l’environnement, un nouveau cadre juridique de gestion de l’environnement qui a ainsi pour objectif : «l’exploitation rationnelle des ressources naturelles «l’adaptation du cadre juridique de l’environnement a nouveau contexte national et international», «la lutte contre les différentes sortes de pollutions et nuisances «l’amélioration des conditions de vie des populations dans le respect de l’équilibre de leurs relations avec le milieu ambiant», «la mise en place d’un régime spécifique responsabilité garantissant la réparation des dommage causés à l’environnement».

Les entreprises sénégalaises et africaines doivent se réinventer afin de trouver de nouvelles solutions aux défis environnementaux en se basant sur les piliers de l’économie circulaire, a recommandé une consultante et experte en matière de responsabilité sociale d’entreprises de l’ONUDI. «On fait face à des défis environnementaux, sociaux et économiques qui veulent que nos entreprises se réinventent. On doit aller sur des modèles innovants en repensant notre business de manière à trouver de nouvelles solutions basées sur les sept piliers de l’économie circulaire», a fait savoir Zaynab Benkhadra.

Pour promouvoir une économie circulaire viable, la consultante invite le Sénégal à insister sur les politiques de la relance industrielle mais aussi sur sa stratégie nationale de développement durable qui promeut l’implémentation de l’ensemble des dimensions de l’économie circulaire au niveau des secteurs industriels. «Il n’y pas de secteur à prioriser, toutes les entreprises peuvent implémenter une économie circulaire, que soit dans les services ou les domaines industriels», dira l’experte.

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