Par Cheikh Seck NDONG

«Bët set na» est le troisième album de l’artiste dans la continuité de ses engagements féministes et de sa quête spirituelle. Ce nouvel album, composé pendant le confinement, porte l’espoir et appel à la compassion. Ayant choisi la musique jazz comme style, Agsila a sur scène, ce samedi 18 Juin 2022, au BAAT de Yène.

Le premier album de l’artiste Agsila, «Soupirs», parle d’un féminisme inconciliable; la culture universelle africaine demande un féminisme spécifique qui n’est pas Américain ni Européen, mais qui se situe plus dans notre société à culture matriarcale même si la femme n’est pas valorisée par rapport à l’homme.  Et son Jazz afro est destiné à unir les africains à travers les langues et les rythmes à la recherche d’une unité. Le jazz est une expression de l’âme avec une base d’improvisation enracinée dans le réel, dans la vie quotidienne.

«Tegtal», plus spirituel

Après l’album «Soupirs» sorti en 2017, l’artiste a enregistré son deuxième album «Tegtal» avec 14 nouvelles chansons afro-jazz, plus spirituelles. Cet album relate des visions. Dans «Tegtal» il y a de la colère et une réponse plus spirituelle, une réponse à tous nos malheurs, une réponse à tous les préjugés, et «Tegtal» sont des recommandations qui amènent la solution à travers l’amour, les sentiments qui permettent de supporter le pire avec compassion.

Les textes sont politiques, ils parlent du juste, celui qui aime le peuple, et de la maltraitance du faible, des vulnérables. L’artiste s’inspire aussi de l’environnement.  «La nature nous montre que les vulnérables ne sont pas que les humains, mais aussi les animaux, comme cet oiseau qui prie dans la chanson Nãan (prière), car il n’y a plus de branches, il n’a plus d’eau et il s’adresse à Dieu dans sa prière», a relevé Agsila.

«Bët set na», le jour se lève

Avec «Bët set na» c’est le jour se lève pour tout le monde. «Nous étions dans les ‘’soupirs’’, nous sommes passé aux visions ‘’ Tegtal’’ irréelles, et là le voile est tombé, le jour se lève, nous sommes dans la réalité et la mise en garde», a expliqué Agsila.  Selon elle, nous marchons dans une vie consacrée à la lumière: «la lumière pour les gens, la lumière sur nous et la lumière pour les plus opprimés». Et la solution c’est Gospel, à son avis, c’est la bonne nouvelle. «La bonne nouvelle est arrivée, c’est le salut pour toutes et tous, la solution pour tout le monde», a-t-elle proféré. Agsila dira que l’humain n’est pas dieu. Dieu c’est le divin, une manifestation universelle. L’homme est restreint mais Dieu n’est pas comme ça; il veut la paix pour tout le monde et il ne restreint pas les autres. «Bët set na» c’est ça: le livre est ouvert, les bras sont grand ouverts.

Les nouveautés dans le spectacle GOSPEL

Ce samedi 18 Juin 2022, elle a présenté 10 nouvelles compositions de son nouvel album «Bët set na» avec de nombreux invités: la chorale de Thiès, Anto de Saint Louis, Echo de Dakar et le chanteur Justin Badara. C’est pour Agsila l’aboutissement de deux ans de travail de composition qu’elle a mis en scène avec de nouveaux musiciens. Là, elle sort du jazz pour aller vers le Mbalax, le reggae, le slam, la soul, mais avec le désir de renouveler le genre Gospel tout en gardant les racines de la musique Sénégalaise.

Le défi est de rester à la fois populaire en wolof et de créer de nouvelles formes musicales savantes. C’est pourquoi elle écrit et chante à Yène, un village traditionnel à la culture séculaire sénégalaise, qui inspire beaucoup l’artiste dans cette période de bouleversements où il ne faut pas perdre la foi.of et de créer de nouvelles formes musicales savantes. C’est pourquoi elle écrit et chante à Yène, un village traditionnel à la culture séculaire sénégalaise, qui inspire beaucoup l’artiste dans cette période de bouleversements où il ne faut pas perdre la foi.

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