Par Cheikh Seck Ndong et Sona Coly

Cette session, indique le directeur Exécutif de Ipar, Dr Cheikh Oumar Bâ, visait à établir une alliance avec les parlementaires pour le portage du plaidoyer en vue de l’intégration de mesures spéciales facilitant l’accès et le contrôle des femmes sur les terres.

Deux jours, les 25 et 26 février 2020, durant lesquels donc il a été question pour des députés, des membres du Conseil économique, social et environnemental, du Haut conseil des collectivités territoriales, des maires et d’autres partenaires engagés autour de la problématique d’échanger sur les défis, enjeux et perspectives d’un accès sécurisé des femmes à la terre. Une démarche saluée par les plus hautes autorités du Sénégal, notamment le ministre   de la Femme, de la Famille, du Genre et de la Protection des Enfants, Mme Ndèye Saly Diop Dieng, qui estime que son Département devrait  être constamment présent auprès de L’IPAR dans ce processus. C’est ce qui ressort des propos tenus par son directeur de Cabinet, M. Ciré Lô, qui présidait l’ouverture de l’atelier. « Le  Sénégal s’est engagé à éradiquer toutes les formes de discrimination tant aux plans juridique, social qu’économique, donc nous ne pouvons que nos féliciter de cette initiative de l’IPAR, un organisme de recherche dont nous saluons l’engagement constructif pour toutes les questions touchant l’agriculture et le foncier ».

Le représentant du ministre a expliqué que le Sénégal a fait des avancés importantes sur le plan juridique parce que dans le code, actuellement, il n’y a aucune disposition discriminatoire qui puisse être repérée. Par contre, au plan des pratiques et des comportements, le directeur de cabinet a indiqué que les Sénégalais ont encore des défis à relever surtout aux plans social et économique. Sous ce rapport, le foncier soulève des questions essentielles, en tant qu’intrant essentiel pour l’agriculture, un des moteurs du processus de transformation de notre économie.

C’est pour cela, a soutenu Mme Sène Adja Bousso Ngom, chef du village de Ndangalma, trésorière au CNCR et député, l’exercice entamé par IPAR vient à son heure car il permettra d’identifier les défis, et les obstacles à lever pour que les femmes puissent accéder effectivement à la terre en tant que propriétaires et exploitantes au sens propre du terme. Elle trouve que c’est un enjeu important que les parties prenantes doivent comprendre à juste titre et soutenir.

Elle a salué la présence des élus à cette session et leur engagement à faire de sorte que cette rencontre entre élus et chercheurs permette d’entrer dans une séquence importante réunissant deux éléments essentiels : la crédibilité scientifique parce qu’il y a des chercheurs et l’impact socio-économique du fait que des élus et des décideurs travailleront sur la base de données tangibles pour obtenir des résultats probants.

Parmi les solutions à mettre en œuvre, il est retenu l’intégration de mesure spéciale facilitant l’accès des femmes à la terre, conformément aux engagements internationaux et régionaux pris par le Sénégal., a relevé Dr Cheikh O. Bâ. 

Il a rappelé que la recherche-action dont les résultats servent de support à cette formation a évalué des initiatives mises en œuvre dans (3) zones du Sénégal (Sud du Bassin arachidier, Centre-Ouest des Niayes et Delta dans la Vallée du Fleuve Sénégal).«S’appuyant sur les résultats de la recherche, des outils et de la stratégie de plaidoyer à l’égard de décideurs politiques ont permis de tester des solutions pour renforcer et rendre effectifs les droits fonciers des femmes ainsi que l’expression et la pratique de leur citoyenneté en particulier dans les instances de décision en matière foncière » .

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