Par Cheikh Seck Ndong

Une rencontre des membres de la commission de concertation chargée de suivre les réformes du système de retraite des fonctionnaires s’est tenu du 16 au 18 août 2023 à Dakar. Cette commission présidée par le Directeur général du budget que représente Abou Aw, directeur des Pensions, assure le suivi des réformes. Il y avait la présence de représentants des centrales syndicales et des Associations de retraités.
Le séminaire entre dans le cadre des travaux de concertation sur la réforme du Fonds national de retraite (FNR). Les parties prenantes se sont pensées sur les questions de révision du code des pensions. «Nous sommes aussi sur l’examen d’un nouveau projet de loi que nous voulons introduire sur la prise en compte de la question d’invalidité des fonctionnaires», a souligné le représentant du Directeur général du budget.
Le code des pensions, précise M. Aw, vise à améliorer les conditions des retraités, mais aussi la sécurité sociale des fonctionnaires; «parce que qui dit retraite, dit couverture sociale du fonctionnaire qui est en activité, qui va redevenir un jour un retraité». Le code prend en compte aussi les fonctionnaires qui sont déjà retraités. «Nous sommes en train d’améliorer les dispositions du Code qui permettra certainement d’améliorer, quelque part, les revenus des bénéficiaires de pensions mais aussi d’améliorer leurs conditions sociales », a relevé le Directeur des Pensions. Pour ce qui est de la loi sur l’invalidité, là aussi les experts ont constaté que depuis toujours, surtout depuis l’avènement de la Covid, les fonctionnaires font face à beaucoup de risques professionnels.
A l’image de ce qui se passe dans le privé, au niveau des forces armées, ils trouvent qu’il est important de mettre en place une loi qui prend en compte les aspects liés à l’invalidité des fonctionnaires; des risques auxquels les fonctionnaires font face dans le cadre de l’exercice de leurs fonctions. C’est dans ce sens que les parties prenantes se sont réunies durant trois (3) jours. M. Aw a souligné aussi que l’État a voulu que la gestion de la retraite, même des politiques sociales, soit assurée de façon inclusive en faisant intervenir l’ensemble des parties prenantes.

Le Directeur des Pensions a réitéré son ouverture à travailler de façon concertée sur les différentes dispositions du code des pensions. M. Aw pense que ça se passe bien et espère que ça va aboutir à des textes qui seront partagés par tout le monde et qui vont prendre en compte les préoccupations des retraités, mais aussi des fonctionnaires.
Ainsi, le Doyen Sidy Malick Ndiaye (Union Générale des Retraités de la Fonction Publique du Sénégal Ugr-fps), en sa qualité de membre de la commission de concertation pour la réforme du Fonds national de retraité (Fnr) a rappelé que c’est pour la 5ème fois que ces travaux se tiennent.
«Notre présence à ces travaux n’est rien d’autre qu’un sacerdoce que nous assumons et assurons volontiers les uns, les autres. Notre satisfaction morale réside dans l’amélioration de la situation sociale et économique de ceux pour qui nous travaillons», a relevé le Doyen Sidy Ndiaye qui ne s’attend guère à une rémunération ou autre gratification, «rien que pour être utile à ceux qui nous confient leurs espoirs de vivre mieux».
«Nous sommes là avec tous les experts de la direction des pensions dont le Directeur et son Adjoint avec ses collaborateurs experts. Nous sommes des représentants des associations de retraités qui œuvrent pour leur pairs afin que leur situation économique et sociale s’améliore», a soutenu le Doyen Ndiaye, représentant ici l’Ugr-fps.
Ce séminaire qui a commencé le mercredi 16 s’est poursuivi jusqu’au vendredi 18 août 2023. Les participants ont partagé des idées portant sur le projet du code de pensions civiles et militaires et du projet de loi sur les rentes d’invalidité des fonctionnaires civils.
De même, le Doyen Alioune Badara Fall, président de l’Association Nationale des Retraites Civils et Militaires (ANRCM), a réaffirmé que tout cela constitue le fondement de cet atelier. Les participants considèrent qu’il y a eu des innovations majeures qui ont été apportées à ces lois qui sont plus ou moins désuètes ou bien qui ont été dépassées par endroit, par la conjoncture, le niveau de vie, et par énormément d’autres facteurs.
Étant membre de la commission de concertation sur le Fonds national de retraite (FNR) par rapport aux réformes, le Secrétaire général du SUTSAS, Mballo Dia Thiam, a participé à l’examen de quelques projets de loi sur les pensions ensuite sur les rentes. Il s’est réjoui de l’existence d’un projet qui porte sur les pensions civiles et militaires, d’un autre texte aussi qui porte sur les rentes. Il a salué le travail qui a été fait par les techniciens de la direction des Pensions qui ont proposé des documents «d’une pertinence et d’une acuité extraordinaire. Ils ont permis même de mastiquer beaucoup de choses». Selon M. Thiam, non seulement les experts ont procédé à la lecture des documents, mais ont proposé quelques réformes accompagnées de commentaires. «C’est ça qui a facilité le travail; sinon, en trois jours, on n’aurait pas bouclé ce travail; parce que ce n’est pas moins de 50 articles», dit-il , précisant que sur chaque article, il y a eu des innovations.
Étant donné que ce sont des propositions sur lesquelles les participants ont discuté, à la synthèse, ils pourront s’accorder sur ce qui a été retenu. Ils ont échangé sachant que ce sont des innovations porteuses, qui constituent des avancées considérables pour les fonctionnaires en termes de pensions, de rente, rapport à l’éligibilité de certaines catégories, rapport à certains écueils qui faisaient en sorte que des bénéficiaires ne pouvaient pas jouir fondamentalement de leurs droits. On peut dire que ce sont des réformes prometteuses.
En attendant l’avènement de cette caisse autonome, c’est la perspective pour l’État, le FNR doit se transformer en une caisse. Aujourd’hui, il y a des travaux qui ont été faits, des benchmarking qui sont en vue pour voir ce qui se passe au mieux dans la sous-région et même à l’extérieur, en Europe et partout pour que le travailleur qui va à la retraite ne vivent pas dans la misère.
Au contraire, les parties prenantes aspirent qu’ils puissent vivre même plus dignement que quand ils étaient en activité, alors que c’est le contraire présentement.

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