Reportage: Cheikh Seck NDONG et Mohamed FICOU

Interview

Gestionnaire financier, de son état, Mor NIANG, estime que les jeunes comme lui sont capables de battre sur place et de trouver les voies de leur propre émancipation car les financements de ses voyages peuvent constituer un fonds de départ pour l’entrepreneuriat. Le responsable des jeunes de Ldr/ Yessal – Keur Massar a profité de l’entretien accordé à Afrik Breaking News pour  aborder d’autres aspects de l’actualité nationale, parmi lesquels, la départementalisation et le développement de la loclité de Keur Massar. Il considère que la situation est grave et il est nécessaire de chercher des porteurs de voix, des personnages que ces jeunes-là admirent. M. Niang prend en exemple Sadio Mané pour inciter les jeunes candidats de ‘’Barça ou Barsakh’’ à s’inspirer de la star du football mondial pour travailler et réussir au Sénégal. Entretien…

Pouvez-vous d’abord vous présenter à nos lecteurs et nous dire le rôle que vous jouez au sein de Ldr/ Yessal ?

Je m’appelle Mor Niang. Du point de ma formation, je suis gestionnaire financier. En politique, je suis membre fondateur du parti Ldr Yessal (Les démocrates réformateurs) dirigé par Modou Diagne Fada. Je suis également membre du comité directeur et au niveau de Keur Massar je suis responsable des jeunes réformateurs.

 Récemment, le Président de la République a annoncé la départementalisation de Keur Massar. En tant que responsable des jeunes de Ldr Yessal. Quelles sont vos ambitions à ce niveau ?

Il faut d’abord commencer par remercier le Président de la République d’avoir répondu favorablement aux attentes des massarois pour faire de Keur Massar un département. Je rappelle également que Keur Massar a rempli, il y a longtemps, les critères nécessaires pour devenir un département. Donc, si le Président Macky Sall décide de faire de Keur Massar un département, on ne peut que lui en remercier et s’en réjouir. C’est le moment de l’exhorter à prendre toutes les dispositions nécessaires pour que Keur Massar soit vraiment un département digne de ce nom; du point de vue des infrastructures sociaux de base notamment des établissements scolaires (écoles, lycées), des infrastructures sanitaires (les hôpitaux), des infrastructures routières. Il s’agira aussi de nous renforcer de point de vue de la sécurité.

Notre ambition en tant que jeunes, est d’assumer nos responsabilités dans le développement de nos nos localités respectives. A Keur Massar, nous espérons voir avec la prochaine départementalisation, plus de jeunes promus conseillers municipaux. Et pourquoi pas même voir des jeunes diriger des communes au niveau du futur département? Pour ce qui nous concerne, nous sommes dans un parti structuré, organisé et nous mènerons le plaidoyer au sein de nos instances.

Pouvez- vous parler de vos réalisations à Keur Massar, notamment à l’endroit des jeunes. Quels sont vos domaines d’intervention ?

Je peux dire que le travail qu’on est en train de faire a commencé bien avant la structuration de Ldr/ Yessal au niveau de Keur Massar. Je rappelle également que quand on a décidé de rallier le président Modou Diagne Fada; on était allé le voir en tant mouvement de jeune. C’est depuis qu’on a commencé à travailler, à approcher la jeunesse de Keur Massar, à tisser des liens forts avec la population de la localité. Après le montage de la section de Keur Massar, après qu’on est élu officiellement comme président des jeunesses réformatrices, c’est en ce moment qu’on a mis en place un bureau. Ensuite, on a travaillé sur un programme d’activités, une feuille axée sur quatre volets: une organisation du bureau dans lequel chacun sait ce qu’il doit faire; le volet formation également permet d’accompagner les jeunes concernant leur développement personnel, leur leadership, la communication politique, l’entreprenariat, ainsi de suite. Il y a également deux autres volets qui sont importants pour mailler le parti au sein de  Keur Massar: l’animation et la massification. On a travaillé sur ce programme d’activités qui a été déroulé au sein de Keur Massar en commençant par des thé-débats qu’on fait un peu partout à travers la commune dans le sens d’animer et massifier le parti.

Malheureusement, au finish de ces thé-débats-là, c’était l’avènement de la covid-19 qui est venue stopper nos activités.

Étant donné que la pandémie est en train de régresser au Sénégal; nos autorités sanitaires sont en train de maîtriser la maladie, nous espérons relancer bientôt nos activités. Un plan stratégique qui est devant nous sur lequel nous allons travailler au sein du bureau de la jeunesse réformatrice de Keur Massar. C’est d’abord l’organisation d’une journée de lancement de nos activités éventuellement sous la présidence effective de notre leader, le président Modou Diagne Fada. Nous allons profité de cette journée de lancement pour inaugurer la permanence locale de Keur Massar.

A propos du dernier remaniement, nous n’avons pas Ldr/ Yessal dans l’attelage gouvernemental. Quelle appréciation en faites-vous?

Il faut d’abord commencer par dire que Ldr fait partie de la mouvance présidentielle. Ldr est un parti qui a porté son choix sur la candidature du Président Macky Sall lors des élections de 2019. Donc, nous nous sommes investis sur le terrain. Nos militants se sont battus partout à travers le Sénégal, à l’image de notre leader qui s’est investi personnellement, pour réélire le Président de la République. Une fois réélu, le Président Macky Sall a mis en place son premier gouvernement sans Ldr yessal. C’est par la suite que le Président Sall a nommé Modou Diagne Fada comme Directeur général de la SONACOS. Je pense que c’est important parce que depuis qu’il est là il est entrain de mener un travail vraiment remarquable. Il avait trouvé les signaux au rouge et il a réussi à les faire passer au vert.

Aujourd’hui la SONACOS devient de plus en plus performante, présente sur le marché national; ça également je pense que c’est très important. Mais il faut rappeler que nous sommes dans une République et la Constitution donne au Président de la République le pouvoir, la prérogative de nommer aux emplois civils et militaires. Donc, c’est au Chef de l’Etat de voir comment constituer son gouvernement. On ne peut que leur souhaiter bon succès pour l’intérêt des Sénégalais.

En tant que responsable des jeunes de Ldr Yessal, quel est votre point de vue concernant l’émigration clandestine?

L’émigration clandestine est un phénomène qui n’est pas nouveau, mais également c’est un phénomène à combattre. Je pense que c’est regrettable de voir des jeunes  prendre la pirogue désespérément pour aller mourir ou bien aller se faire manger même au niveau de la mer par des poissons. On en parle avec le cœur meurtri; mais je pense que les autorités compétentes sont en train de mesures d’urgence pour contrecarrer ce phénomène.

Quelles solutions préconisez-vous pour lutter contre ce phénomène de ‘’Barça ou Barsaq’’ ?

On peut dire également que les responsabilités partagées. Elles peuvent être imputées à l’Etat comme à la société, à nous-mêmes. En tout état de cause, il revient à l’Etat de renforcer sa politique d’emploi, de formation pour inciter les jeunes à  acquérir des compétences gage d’un emploi décent pour gagner dignement leur vie.

A mon niveau, il faut axer la lutte sur deux volets qui sont pour moi très importants; la communication et la sensibilisation. Je considère qu’à cet état actuel de la situation il est même nécessaire de chercher des porteurs de voix, des personnages que ces jeunes-là admirent. Je peux prendre en exemple Sadio Mané qui porte un message pour dire à ces jeunes-là: «écoutez, on peut naître au Sénégal, on peut également travailler et réussir ici». Il s’agit de faire comprendre aux jeunes candidats à l’émigration clandestine que la voix de ‘’Barça ou Barsaq’’ n’est pas vraiment la solution pour s’en sortir.

Les sommes que ces jeunes-là décaissent, 400 000 ou 500 000 francs Cfa pour aller dans ces voyages absurdes, peuvent leur permettre d’entreprendre pour pouvoir développer des choses.

Compte tenu de la gravité du moment, il nous revient d’apporter notre pierre à l’édifice pour éradiquer vraiment ce phénomène. Etant jeune de Keur Massar, on est en train de sensibiliser à travers notre programme d’activités qui est en cours d’exécution. En tout cas, chacun d’entre-nous à sa part de responsabilité, un rôle à jouer pour motiver les jeunes à rester au sein de leur pays et de participer à son développement.

Les jeunes doivent s’investir dans des secteurs comme l’agriculture, l’élevage, la pisciculture, entre autres. Il revient également à l’Etat de les accompagner véritablement pour qu’ils puissent être convaincus de rester et de contribuer à l’émergence du Sénégal.

Nous sommes au terme de notre interview. Quel est votre dernier mot ?

On a à l’horizon la départementalisation. Au nom de la jeunesse réformatrice de Keur Massar, j’en profite pour lancer un appel à toute la jeunesse du futur département qu’on mette de côté nos couleurs politiques pour bien préparer cette départementalisation de cette nouvelle agglomération de la banlieue dakaroise. Je considère que la jeunesse a un rôle fondamental à jouer dans ce cadre-là. Il faut qu’on se donne la main, épaule contre épaule, qu’on unisse nos forces pour le développement de notre terroir et également pour l’épanouissement des populations du Sénégal.

A cet effet, je voudrais vous remercier par le biais de votre organe AfrikbreakingNews.com du travail que vous êtes en train d’abattre, des efforts que vous fournissez pour promouvoir la jeunesse africaine. Je félicite également les jeunes avec qui je travaille, globalement la jeunesse de Keur Massar de son dévouement, son engagement, sa volonté de travailler pour la localité.

LAISSER UN COMMENTAIRE

S'il vous plaît entrez votre nom ici
S'il vous plaît entrez votre commentaire!