Mais les chercheurs ont créé une approche innovante qui attire l’attention au-delà du continent africain : un algorithme qui affine le processus de tests groupés.
La méthode requiert quelques manipulations supplémentaires avant de pouvoir procéder au test, mais rien de complexe pour un technicien de laboratoire assure Leon Mutesa, professeur de génétique à l’Université du Rwanda, qui a testé l’algorithme en laboratoire pour dépister la COVID-19.
» Maintenant, nous regroupons les tests parce qu’en mélangeant les échantillons, et en créant des pools plus petits, nous réduisons le nombre d’échantillons à tester, ce qui rend le processus très rapide, en un jour nous faisons un rapport et donnons un retour d’information aux patients. Cette approche peut être appliquée non seulement dans les pays à faible revenu mais aussi dans les pays à revenu élevé ». ».
Les résultats, qui ont démontré la rapidité et le très faible taux d’erreur de la méthode, ont convaincu le gouvernement rwandais d’adopter ce modèle de dépistage par mélange. Cela a permis à l’État de tester, en date du 23 juillet, un total de 231 186 personnes et de contenir — pour le moment — l’épidémie, avec 1 070 cas et cinq décès.
La méthode, développée par Wilfred Ndifon, biomathématicien camerounais et directeur de recherche de l’Institut africain des sciences mathématiques à Kigali, va être adaptée en un logiciel qui guidera les techniciens de laboratoire, en minimisant l’erreur humaine.