Par Hamidou SANOGO alias JPP et Aminata Diallo

Placé sous le thème« Femmes dans les médias : image, représentativité et niveau de responsabilité des femmes dans la presse », un panel a en effet, regroupé ce jour – là plusieurs acteurs liés aux métiers du journalisme et au militantisme féminin. Ce fut le prétexte pour que des voix autorisées, notamment Mamoudou Ibra Kane, Directeur général du groupe E-media, Courani Diarra, journaliste ayant fait les beaux jours de stations radio` telles que Océan FM, la 7 Fm, Radio Sénégal International (RSI), Walf Fm et RFM, Mme Daba Ndione, sociologue de formation et coordonnatrice adjointe projet Voix et leadership des femmes au Sénégal de l’institut PANOS. Un débat modéré par Mme Anna Sow de l’E-JICOM.

Anna SOW, E-JICOM

Ce panel entre dans le cadre d’un programme de deux ans visant à améliorer le rôle, la place et l’image des femmes dans les médias sénégalais. Soutenu par l’Open Society Initiative for West Africa (OSIWA), il est parti du constat que l’image de la femme dans les médias reste négative, pour plusieurs raisons.

Dénommé « Femmes à la Une », le projet porté par l’E-JICOM tentera d’arriver progressivement à une correction de ce dysfonctionnement dans la pratique journalistique. »Ceci se fera par le biais de la formation, des débats publics avec les différentes parties prenantes et un accompagnement de jeunes journalistes, femmes et hommes, sélectionnés pour prendre part au programme », a rappelé Hamadou Tidiane Sy, Directeur général de l’E-JICOM, lors de son intervention

Hawa Bâ, OSIWA

Selon Mme Hawa Bâ, directrice pays d’OSIWA au Sénégal,  les statistiques les statistiques disponibles confirment ce qui pourrait être assimile a une discrimination de la gente féminine dans les médias, aussi bien au niveau de l’employabilité que du niveau de rémunération, comparé aux hommes.

Elle estime que certes l’Etat sénégalais a ratifié des textes qui favorisent la promotion et l’implication des femmes dans les chaines de commandement mais il est constate un biais dans l’application. Elle a quand même tenu a exprimer un sentiment d’espoir en voyant ce type d’initiative et surtout l’intérêt de plus en plus constate chez les femmes qui ont décidé de porter le combat, nonobstant les stéréotypes..

Ce dont s’est réjoui M. KANE qui, après avoir félicite l’E-JICOM, a dit partager cet optimisme. « Il y a une avancée considérable par rapport à l’implication des femmes dans les postes de responsabilités. Le principal obstacle résidait dans la volonté des femmes de s’intéresser a ce combat et de prendre en main le combat qui est d’abord le leur. Ce panel prouve que le mouvement est enclenche, nous l’encourageons et nous en félicitons  », a-t-il conclu.

Mme Courani DIARRA a estime quant a elle, que cette problématique doit être prise en charge depuis le bas age, en termes d’éducation. C’est le meilleur moyen selon elle de s’attaquer au stéréotype qui veuille que la femme doive être confinée aux tâches domestiques. A l’en croire, les femmes aussi doivent s’intéresser au même titre que les hommes, au débat public et avoir le courage d’en discuter dans les médias

Mme NDIONE, en sociologue avertie, comme pour conclure a confirme le déficit de responsabilisation des femmes au niveau des médias au profit des hommes avant d’appeler tous les acteurs des médias a adresser la question pour donner plus  d’opportunités aux femmes d’accéder a des postes de responsabilité aux femmes. Elle les exhortent a commencer par renforcer leurs capacités et élargir le spectre des thématiques traitées par les femmes.

Comme piste de solution, elle met l’accent sur la formation des femmes dans les métiers de journalisme notamment le journaliste lié au genre pour que les sujets liés aux femmes outre que les tâches domestiques soient traitées davantage et invite les femmes à s’épanouir .

Yacine NDIAYE, E-JICOM

E-JICOM, par la voix de Mme Yacine NDIAYE, Responsable pédagogique, a émis le souhait que ce projet prévu sur 24 mois, permettra d’atteindre ces résultats et contribuera a terme a accroître le taux d’implication des femmes dans les médias et surtout leur niveau  de responsabilité, accompagné par une évolution positive changement du contenu des articles liés aux femmes et réalisés par les femmes, mieux formées.

De G. à D. : C. Diarra, Daba Ndione, M.I. Kane, A. Sow

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